La sobriété est-elle une éthique de progrès ? Comment se traduit-elle dans la recherche et l’innovation au service de la santé et de la transition écologique ? Ces questions ont été traitées lors de la 4ème rencontre des comités d’éthique institutionnels, organisée par le CCNE (Comité consultatif national d’éthique), qui a eu lieu vendredi 14 juin dans le magnifique amphithéâtre Duclaux de l'Institut Pasteur à Paris.

En sa qualité de président du Comité Ethique en Commun, Patrick du Jardin y a prononcé une allocution explorant les liens entre sciences et recherches participatives d’une part, et sobriété d’autre part.
Messages clés :
1)    La sobriété est une éthique de la modération, dans l’utilisation des ressources, mais aussi dans les aspirations de notre vie sur terre, qui tiennent compte avec lucidité des limites de son habitabilité.
2)    La sobriété est une autolimitation volontaire de la demande en énergie et autres ressources. La sobriété n’est pas la privation : elle cherche la satisfaction des besoins, de façon équitable et raisonnable, c’est-à-dire avec économie des moyens.
3)    La sobriété est un objet de recherche en soi, dans la définition des objectifs et des moyens d’y parvenir, y compris par des technologies innovantes.
4)    Les sciences et recherches participatives visent des savoirs situés, partagés, appropriables, « actionnables ». Co-construites avec les acteurs de la société civile, ces formes de savoir peuvent contribuer à une politique de sobriété efficace et acceptée par la société.